L’Institut Supérieur de l’Image et du Son, Studio Ecole (ISIS/SE), a organisé en son sein la cérémonie d’ouverture de la fenêtre des écoles. C’est un moment de partage d’expériences entre amateurs et professionnels du cinéma. Elle s’est tenue ce lundi 27 février 2023, en présence du ministre de la culture des arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo.

Le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert ses portes le 25 février 2023. Depuis plus d’une dizaine d’années, les écoles africaines de cinéma se retrouvent à chaque édition pour vivre pleinement cette fête du cinéma africain. Le FESPACO représente, en effet, une opportunité de rencontre et de partage avec des professionnels du cinéma africain et du monde.

Le ministre en charge de la culture a encouragé la fédération des écoles de cinéma- ©JA

Plusieurs activités sont menées pendant cette fenêtre des écoles à savoir les rencontres pédagogiques, les master-classes et les projections des films d’écoles. Le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, a insisté sur le fait que faire du cinéma passe par la formation. « Nous sommes dans un domaine artistique où, bien sûr, il est toujours bon d’avoir une part de don et une part de talent inné. Mais, il faut bonifier tout cela à travers l’apprentissage, le langage du cinéma », explique-t-il.

Il estime que cette fenêtre permet d’assurer la relève. « On a vu aujourd’hui la naissance de cette fédération des écoles de cinéma et de l’audiovisuelle qui est à saluer parce que cela montre que les écoles sont conscientes que chacune enfermée de son côté, ne pourra jamais être la solution », souligne-t-il. Selon lui, les écoles devraient travailler ensemble afin d’offrir des possibilités aux jeunes cinéastes du Burkina d’aller apprendre ailleurs en Afrique ; « c’est en cela qu’on va garantir l’avenir du cinéma africain », dira-t-il.

Des nouveaux diplômés pour le monde du cinéma- ©JA

En ce qui concerne la technologie 3D qui a été présentée au ministre, il loue cette initiative mais appelle à la prudence : « quand on regarde de plus en plus l’intelligence artificielle, si on n’y prend garde, on pourrait avoir la faiblesse d’esprit pour penser que la technologie peut remplacer l’homme, alors que dans le cinéma, le créateur, c’est avant tout, tous les corps du métier qui sont dans le cinéma et qui projettent leurs inspirations, leurs cultures, leurs manières de voir le monde ».

Une récipiendaire avec Tahirou Barry, ancien ministre de la culture burkinabè- ©JA

14 étudiants ont reçu leurs parchemins…

Au cours de cette cérémonie, des impétrants ont reçu leurs parchemins de Licence et de Master dans cinq (05) filières que sont la réalisation, la production, l’image, le son et le montage. Le Dr Bangbi Francis Frédéric Kaboré, Directeur général de l’ISIS/SE, est convaincu qu’une ressource humaine bien formée représente une garantie de premier rang pour le développement des pays. « Ces étudiants, pendant trois (03) ans ou cinq (05) ans ont appris à se surpasser et à bien écouter. Nous insistons plus sur la base technique parce que dès lors qu’ils sortent, ils auront plus de faciliter à s’intégrer, à s’autoproduire » a-t-il indiqué. 

Dr Bangbi Francis Frédéric Kaboré, DG de l’ISIS/SE- ©JA

Le ministre a une fois de plus réitéré son soutien et engagement. C’est aussi l’occasion pour la fédération burkinabè des ciné-clubs (FBCC) de faire leur cérémonie d’ouverture de l’espace ciné-clubs, jeunesse et promotion de la cinéphilie. Comme dernier acte, le ministre en charge de la culture a déclaré ouverte la fenêtre des écoles de la 28ème édition du FESPACO.

Nefertari Ouedraogo