La cinémathèque africaine de Ouagadougou a organisé un atelier sur les archives cinématographiques et audiovisuelles. Un partage d’expériences qui s’est déroulé sous forme de panel. Il s’est tenu le mardi 28 février 2023 à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC).

Trille Marc, des archives sans frontières/France- ©JA

Les archives sont la mémoire d’un pays, d’une nation. Comme le disait le journaliste Alain Foka, « un peuple sans histoire est un monde sans âme » et donc, pourrait-ton dire, un peuple sans archives est un peuple sans histoire. C’est dans le but d’aider à conserver les œuvres cinématographiques que cette activité se tient. À cette biennale du FESPACO, ce panel a évoqué, entre autres, la conservation des archives au niveau de la cinémathèque et au niveau de l’administration publique.

Le paneliste Trille Marc, des archives sans frontières/France, s’est entretenu avec les participants sur l’importance de l’archivage et le classement des affiches qui sont au FESPACO. Selon ses dires, des étudiants français et burkinabè de l’ENAM ont travaillé sur des questions archivistiques. « On leur apprend la pratique. Nous avons, en septembre dernier, classé les affiches détenus par le FESPACO  et nous avons aussi classé les films 16 et 35 millimètres et les archives administratives du FESPACO », a-t-il indiqué.

La responsable des archives et du patrimoine à la cinémathèque marocaine- ©JA

Ferdaous Ait Loghdir, une des participantes, a souligné le fait que c’est une occasion importante de faire des rencontres et partager des expériences. En tant que responsable des archives et du patrimoine à la cinémathèque marocaine, elle s’est dit heureuse de participer à ce cadre. « C’est une occasion pour nous de partager des connaissances, de discuter des archives et de leur importance, qu’elles soient cinématographiques, photographiques ou administratives », a-t-elle laissé entendre. Au cours de ce panel, les intervenants ont assimilé les archives à un outil de gestion et de bonne gouvernance, car cela relève de l’identité d’un pays, d’une nation.

Le moins que l’on puisse dire est que ce cadre, qui se veut biennal, poursuit un objectif de sensibilisation. En effet, « il s’agit aussi de sensibiliser les gens sur la question du patrimoine, parce que c’est notre identité, c’est notre histoire et il faut faire le maximum pour la conserver pour les générations à venir », a précisé Ferdaous.

Nefertari Ouedraogo