Notabilités traditionnelles et coutumières– ©JA
Le laboratoire Langue Discours et Pratiques Artistiques (LADIPA) a organisé un colloque international portant sur le thème de la chefferie traditionnelle et coutumière. Trois jours durant, du 5 au 7 décembre, le colloque se tiendra à l’Université Joseph KI-Zerbo. Il va mobiliser chercheurs et autorités de la chefferie traditionnelle et coutumière.
« Chefferie traditionnelle et coutumière et cohésion sociale dans un contexte d’insécurité », c’est sous ce thème que se tient le colloque international organisé par le laboratoire Langue Discours et Pratiques Artistique (LADIPA) de l’université Joseph KI-Zerbo. Trois jours durant, les chercheurs du Burkina et d’ailleurs travailleront sur la thématique de l’insécurité mise rapport avec le ressort de la chefferie traditionnelle et coutumière, afin qu’elle puisse apporter leur contribution à la lutte contre l’insécurité.
Les sous thématiques au programme de ce colloque sont, entre autres : chefferie traditionnelle et/ou coutumière et prévention de crise ; chefferie traditionnelle et/ou coutumière en temps de crise ; la contribution de la chefferie traditionnelle et/ou coutumière à la cohésion sociale ; chefferie traditionnelle et/ou coutumière et démocratie.
Selon le président du comité d’organisation du colloque, Dr Moumouni Zoungrana, cette initiative est née du constat du rôle important que ces notabilités traditionnelles et coutumières, jouent au Faso.
« Si vous avez remarqué, à chaque fois que le pays a rencontré des difficultés, ces légitimités traditionnelles et coutumières ont toujours apporté leur contribution à la résolution de la crise. C’est la raison pour laquelle nous pensons que ces notabilités peuvent toujours nous accompagner et nous aider à trouver la voie idéale pour sortir le Burkina de la mauvaise position dans laquelle il se trouve actuellement », a-t-il fait comprendre.
Pour le Ouidy Naaba Kiiba, ministre de sa Majesté le Mogho Naaba, la chefferie coutumière a toujours contribué au retour de la paix, comme elle l’a toujours fait. Pour ce faire, les chercheurs présents à ce colloque, pourront dire ce qu’ils attendent de la part de la chefferie traditionnelle et coutumière pour la cohésion sociale et le retour de la paix au Faso.
Cette thématique revêt un intérêt capital au vu de l’insécurité grandissante. « Au regard de la déliquescence dans laquelle se trouvent nos Etats et l’humanité toute entière, il est tout à fait légitime que l’on interroge nos modes de gouvernance et le sens que l’on donne à notre humanité », selon le Pr Justin Toro Ouoro, Directeur du laboratoire LADIPA.
A l’issue du colloque, des propositions de solutions sont attendues de la part des chercheurs.
Idrissa Siri