Le Comité national d’organisation de la 28e édition du FESPACO a convoqué la presse ce mercredi 22 février 2023 pour faire le point des préparatifs. A 72 heures du début de la fête du cinéma africain, c’est un sentiment de satisfaction qui anime les organisateurs au regard de l’avancée significative des activités préparatoires. Cette rencontre d’échanges et d’informations s’est déroulée à la mairie centrale de Ouagadougou à partir de 9h.

De à gauche à droite, le DG du FESPACO et le Président du CNO- ©JA

Comme depuis les premiers instants de l’organisation, les médias sont sortis massivement à cette conférence de presse. L’ordre du jour qui annonçait un point sur les préparatifs et un autre sur le lancement du site internet de la médiathèque, n’a finalement porté que sur le premier. On retiendra donc des propos du Président du comité national d’organisation (PCNO), Fidèle Tamini, que tout est fin prêt pour que les festivaliers passent une agréable édition.

Souaibou Ba- ©JA

Les délégations étrangères, comme le Brésil et le Canada, ont déjà atterri sur le sol burkinabè, selon Alex Moussa Sawadogo, Délégué général du FESPACO, qui a par ailleurs précisé que c’est plus de 10 000 festivaliers qui sont attendus. Il faut noter que sur les 170 films sélectionnés, 160 sont déjà disponibles. A noter que cette édition est soutenue par Canal+, sponsor officiel, à hauteur d’environ 100 millions de FCFA, avec un engagement à diffuser tous les films qui seront primés. Pour monsieur Souaibou Ba, représentant le DG de Canal+, c’est une fierté et un honneur « d’être aux côtés du FESPACO pour célébrer le cinéma africain et les talents ».

Environ 40 000 euros sont mobilisés auprès de partenaires engagés pour soutenir des projets de production qui seront présentés pendant cette 28e édition. C’est une innovation qui a su convaincre déjà 10 gestionnaires de fonds de financement du cinéma. Et c’est avec conviction que le Délégué général a affirmé en réponse à une question, que « le FESPACO est un festival de son temps, qui a son caractère populaire et professionnel ». Ainsi dira-t-il, « un festival ne peut être copié car il a une identité ».

Le DG du Fespaco salue la mise en place rapide du CNO- ©JA

Le PCNO, monsieur Tamini, estime à 90% l’aménagement du siège du FESPACO ; les artistes en prestations sont choisis, l’immense Serge Aimé Coulibaly peaufine ses répétions pour le spectacle d’ouverture, et les dispositions sécuritaires sont de mise. Il invite, avec insistance, tous les festivaliers à respecter scrupuleusement les consignes des forces de l’ordre qui seront déployés. Il les incite aussi à s’intéresser à d’autres activités. Au-delà des projections-ciné, les rues marchandes et les espaces de fêtes, « le FESPACO est aussi un cadre de réflexion sur les conditions de vie des populations », a-t-il expliqué, partant du thème « Cinémas d’Afrique et culture et de paix » qui reflète le contexte de la tenue de l’évènement.

Sur le choix du pays invité d’honneur, qui a fait l’objet d’une polémique dans l’opinion, des clarifications ont été données. Outre ces deux pays, en effet, le Niger avait également été approché. C’est le Mali qui a été le premier des trois à manifester son intérêt pour être pays invité d’honneur. Ainsi, il n’y a pas à s’imaginer d’autres raisons, rassure Fidèle Tamini.

Pour l’honneur d’appartenir au pays organisateur, il serait de bon ton que les Burkinabè se mobilisent autour de ce grand rendez-vous afin que le séjour soit agréable aux visiteurs étrangers dont le nombre est au-delà du taux d’accréditation prévu. Ainsi, pourrait-on conclure, malgré la situation sécuritaire, le peuple burkinabè bénéficie encore de la confiance de bien de partenaires internationaux qui seront présents à cette biennale du 7e art en Afrique. Les projections presse se feront au Centre national de presse Norbert Zongo à partir du 26 février.

Davy Soma

Consultez, téléchargez les programmes ci-dessous.