Le Comité engagé de réflexion pour la cause de l’Est, région en proie au terrorisme, a organisé une conférence de presse ce 12 octobre 2022 à la bourse du travail de Ouagadougou. C’est suite aux multiples attaques terroristes qui ont occasionné la fermeture de bons nombre de classes que le comité a vu la nécessité de lancer un cri de cœur afin que les Burkinabè aient un regard sur cette région. La rentrée 2022-2023 n’a pas encore sonné pour plusieurs élèves de la région.
Cela fait sept (07) ans que des enfants de la région de l’Est ne partent plus à l’école, et c’est près de cent milles (100 000) qui n’iront pas en classe cette année. Au regard de cette situation, les fils et filles de la région ont pour mission de réfléchir et de proposer des pistes de solutions qui permettront de soulager la souffrance des populations. Des propositions, ils les gardent secrètes de peur que les hommes armés non identifiés déjouent leurs plans. C’est ce qu’a révélé Rodrigue Thiombiano, un des membres du comité.
En effet, dans les années précédentes, les autorités administratives avec les fils et filles de la région avaient essayé de faire des propositions pour le retour des enfants à l’école. Malheureusement, les groupes terroristes ont déjoué leurs plans. Il espère que les nouvelles autorités porteront un regard sur cette région du Burkina. « Comme tout Burkinabè, nous avons espoir que les choses changent et que très rapidement la quiétude revienne dans toutes les régions du Burkina Faso. Nous ne pouvons qu’accompagner les nouvelles autorités à aller dans ce sens, parce qu’un changement donne un vent d’espoir et nous allons aller dans cet élan » a-t-il laissé entendre.
Même son de cloche pour Moïse Lankoandé. Il s’agit, selon lui, de faire savoir aux nouvelles autorités qu’ils ont des pistes de solutions à leur proposer à l’interne. « Comme l’ont dit mes prédécesseurs, ce cercle est nouveau, nous l’avons créé dans l’intention de pouvoir toucher et donner un regard panoramique sur toute la situation que vit notre région. La préoccupation majeure c’est l’éducation face à cette récurrente insécurité. Il y a des propositions à l’interne qu’on ne pourra pas vous dévoiler à cause de leur sensibilité ». Aux nouvelles autorités, il lance un cri de cœur : « Nous croyons en cette nouvelle dynamique parce que nous croyons qu’ils ont parlé au peuple avec leurs cœurs. Nous demandons à ces nouvelles autorités d’avoir un regard plus dynamique et surtout plus d’actes que de paroles ». Selon les membres du comité, si l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde, il faudrait trouver des voies et moyens pour qu’elle ne soit pas déstabilisée. En ce début d’année scolaire, l’appel vient à point nommé pour que les autorités la mettent sur la table de discussions.
Nefertari Ouedraogo