Le samedi 1er avril 2023, La Guinguette du Faso a présenté un spectacle de restitution intitulé « Et moi, avec l’espoir, je vis » à Ouagadougou, au Burkina Faso. Ces jeunes artistes ont décidé de dépeindre la situation vécue par les enfants déplacés à l’intérieur du pays.
Les attaques terroristes ont créé des déplacés internes au Burkina Faso qui se chiffrent à plus d’un million de personnes. On y trouve, en plus des adultes, des enfants qui ont fui pour échapper aux balles meurtrières des terroristes.
Le collectif La Guinguette du Faso a présenté ce spectacle de restitution afin de lancer des messages dont les principaux étaient : retrouver leurs vies d’avant, garder espoir et se battre pour sa nation. Tous élèves de la classe de CE2 à la Tle A4, ces jeunes ont décidé de partager leurs vécus avec le public.
C’est avec l’accompagnement de David Zoungrana, le promoteur, que cela a été possible. « Quand on a commencé avec ces jeunes, on sentait que certains étaient traumatisés mais avec le temps et avec l’écriture, ils ont pu exprimer leurs sentiments» a-t-expliqué. Pour lui c’est une modeste contribution pour venir en aide à ces jeunes, car le sourire est thérapeutique et cela engendre des ondes positives qui leur feront voir la vie d’une autre manière.
Un espoir qui ne s’immole pas…
Ces jeunes ont la ferme conviction que tout sera comme avant, qu’ils retrouveront les siens et le chemin de l’école. Le parrain, Paul Zoungrana, président de la fédération du théâtre au Burkina, s’est dit honoré du choix porté par sa personne. « C’est un grand honneur d’accompagner les jeunes et je pense que c’est ce qu’on doit faire d’ailleurs. J’ai été très ému ce soir parce que les messages que les jeunes ont donnés sont des messages de résilience, de messages très forts qui nous interpellent » a-t-il laissé entendre.
Pour Haoulatou Wellet Souleymane, son message est clair : inviter ses frères et sœurs burkinabè de rester unis. « J’ai fait ce spectacle car je voulais encourager les gens à combattre pour leur pays. Je vais me battre en dansant, en chantant avec les amis. Quand je serai plus grande, je serai policière » a-t-elle affirmée.
Il en est de même chez Ahmed Amadou Cissé : « ce qui m’a motivé, c’est de pouvoir transmettre un message, pouvoir m’exprimer faire comprendre à mes frères burkinabè et au monde entier mon espoir et mon histoire ». Il ajoute en précisant que le « message c’est de rester unis, fiers d’être burkinabè, malgré toutes ces souffrances », faisant allusion aux attaques subis jour après jour.
Ce spectacle de restitution a fait l’objet d’une résidence de création en octobre 2022, soit le fruit de cinq (05) mois de travail. Il faut noter qu’à cette occasion, ces jeunes ont aussi écrit un livre et enregistré un album de sept (07) titres.
Nefertari Ouedraogo