Le bal d’ouverture du festival international du court métrage dénommé “Ouaga côté court” a eu lieu le samedi 19 novembre 2022, à Canal Olympia Ouaga 2000. Ce festival qui est à sa première édition se tiendra dans la capitale burkinabè jusqu’au 26 novembre.
C’est par une chorégraphie de danse, mise en scène par l’internationale danseuse et réalisatrice Irène Tassembédo, que ce festival dont elle est l’initiatrice, a ouvert ses portes. Festival international du court métrage, “Ouaga côté court” se veut un rendez-vous du cinéma, à l’instar du FESPACO. Ce festival vient répondre à un besoin que les réalisateurs et cinéphiles attendaient pour exprimer leurs arts. Trois catégories de courts métrages sont y invitées à savoir les courts métrages de fictions, de documentaires et d’animations.
L’initiatrice Irène Tassembédo ambitionne faire de cette activité un festival de tout premier plan au niveau continental et global. « Nous sommes dans le pays du cinéma depuis pas mal d’années, et il n’y avait pas de festival de court métrage. Le court métrage existe, c’est un art complètement fort et je pense qu’il ne faut pas le minimiser » a-t-elle déclaré, et c’est un constat qui lui est personnel et qu’elle assume. « J’ai fait des courts métrages, cela s’est passé dans quelques endroits parce que j’ai eu la chance. C’est difficile pour les autres et du coup, tout le monde essaie de faire des longs métrages ». Pour elle, de belles histoires peuvent se raconter en trois (03) minutes tout comme en trente (30) minutes. « Je pense que le court métrage a une place importante dans le paysage cinématographique, pas seulement de nos pays mais du monde, parce que les histoires se racontent comme on le sent et selon les besoins » estime-t-elle. A cet effet, neuf (09) prix seront dédiés au cours de ce festival. Ces prix seront composé de trois prix “Ouaga côté court”, des prix techniques et des prix spéciaux.
Un jury international pour la sélection des films…
Les membres de l’organisation ont d’abord lancé un appel à films qui leur a permis de réceptionner au total 783 films de 45 pays. « Après la sélection, 66 films de 37 pays ont été retenus » a indiqué Jean Baptiste Guiard-Schmid. Selon les exigences, les films en compétition ne doivent pas excéder 30 minutes et avoir une ancienneté de 2 ans au maximum. Parmi ces films, seront projetés dans la salle de cinéma de Canal Olympia de Pissy durant tout le festival, deux proviennent du Burkina Faso. Lors de la cérémonie de lancement, deux courts métrages ont été projetés : “Les écuelles” d’Idrissa Ouédraogo et “la petite vendeuse de soleil” du Sénégalais Djibril Diop.
Tout cinéaste, quel que soit son parcours commence par un court métrage
Pour la réalisatrice Apolline Traoré, ce festival répond à un besoin et aussi une opportunité de montrer à la jeunesse que c’est le début d’une carrière. « On voit en ce moment, nos jeunes frères et sœurs qui se lèvent un beau matin et font un long métrage. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Tout cinéaste quel que soit son parcours, s’il a appris dans le tas ou à l’école, commence toujours par un court métrage parce que le court métrage est une carte de visite en tant que cinéaste, pour montrer au monde entier qu’on est capable de faire un film » a-t-elle expliqué.
En plus des projections des films, il y aura un village de festival et également des débats et des sessions des formations pour les jeunes cinéastes et les cinéphiles. Le verdict du jury qui dévoilera les lauréats c’est pour le samedi 26 novembre à Canal Olympia de Pissy.
Nefertari Ouedraogo