Le monde professionnel est fait de plusieurs exigences qui conduisent beaucoup de travailleurs à vivre des périodes intenses sur les plans intellectuel et psychologique. L’une des conséquences de ces situations angoissantes est le burn-out professionnel. En effet, une série de recherches sur la santé mentale des employés en 2024 de la Society for Human Resource Management (SHRM) a révélé que 44% des 1 405 employés américains interrogés se sentent épuisés au travail. Docteur Tibaut Joseph Zoungrana, Responsable de l’unité de santé mentale du CMA de Do, médecin et coach certifié en intelligence émotionnelle, livre dans les colonnes de votre magazine, des informations utiles pour comprendre ce concept et surtout éviter d’en faire l’expérience dans votre profession.

Que faut-il comprendre par burn-out ?
Il s’agit d’un épuisement, physique et mental, des ressources internes de l’individu. Cela est la résultante d’un effort soutenu déployé pour atteindre un but irréalisable, le plus souvent en raison d’une situation de travail. En d’autres termes, c’est un état d’épuisement qui annonce un effondrement du travailleur.

Les signes avant-coureurs
Il s’agit de l’un ou de plusieurs des signes suivants. D’abord le sentiment d’épuisement ou de fatigue à divers niveaux.
Au niveau physique : fatigue au réveil, une fatigabilité plus rapide et des difficultés de récupération (un épuisement en 1 heure ou 2 heures de travail de retour du weekend ou d’un congé qui semblait réparateur)
Au niveau émotionnel: assèchement affectif (« plus rien ne me touche »), un sentiment d’anesthésie, de froideur, de vide intérieur ou au contraire de saturation et parfois une irritabilité permanente.
• Au niveau cognitif, enfin : des troubles de l’attention et de la concentration, des oublis fréquents, des erreurs, des périodes de manque de mots et souvent un envahissement permanent de la conscience par le travail (« je n’arrive plus à décrocher »).

Ensuite, il y a une distance mentale accrue par rapport à son travail, ou des sentiments de négativisme ou de cynisme liés à son travail. Cet état se manifeste par une nette diminution du plaisir au travail, avec parfois l’envie de « faire demi-tour sur le chemin du travail » et la survenue de crises d’angoisse aiguës. il y a aussi une perte de motivation au travail, par un sentiment douloureux d’usure, de répétition stérile et sans perspective de fin, de perte de maîtrise sur son travail. Dans certaines professions comme celles de la santé, les actes se déshumanisent; l’agent devient froid avec les patients, l’empathie disparait.

Enfin, il y a un sentiment d’inefficacité et de manque d’accomplissement. On peut ainsi noter une remise en cause de l’utilité de l’engagement personnel dans le travail, avec le sentiment que « plus on fourni de l’effort, moins on y arrive et moins on en retire de la satisfaction ». Parfois, il y a un vécu de manque de reconnaissance pour l’effort consenti ou, au contraire, un sentiment de ne pas mériter la confiance et l’estime manifestées.

Les symptômes du burn-out
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Dr Zoungrana Tibaut Joseph
Master en Management des entreprises et des organisations, option innovation et développement des sociétés.
Expert en art de l’écoute et de la relation d’aide empathique et prise en charge multidimensionnelle des personnes victimes de violence et d’abus
Email : zountibo@gmail.com /Tél :+226 73283956