Démystifier la technologie afin de préparer les générations futures à la dompter ; c’est le but poursuivi par l’Académie de création et d’éveil scientifique (ACES) à travers les camps vacances robotique qu’elle organise chaque année. L’édition 2022 qui a refermé ses portes ce samedi 24 septembre 2022 a connu la participation de 128 enfants. Ils ont reçu leur attestation en présence de leurs parents à l’occasion de la cérémonie de clôture tenue au Creuset Ouaga 2000.
Ils étaient nombreux les parents venus assister à la remise de parchemins de formation à leurs enfants, désormais initiés à la technologie grâce à l’ACES. En effet, depuis sept (07) ans que cette structure existe, elle a opté pour la formation des enfants de 7 à 17 ans dans un cadre dénommé “camp vacances robotique”. « L’objectif est de rapprocher la technologie à l’enfant, de façon à ce que nos enfants, au lieu d’être des consommateurs purs et durs comme nous, les parents, soient aussi des concepteurs, des créateurs » ; c’est ce qu’a expliqué le promoteur de l’ACES, monsieur Younoussa SANFO, expert en investigation numérique. Pour lui, c’est en comprenant comment fonctionne cette technologie que les enfants pourront en proposer à leur tour.
Au programme du camp vacances robotique 2022, les participants ont eu des notions sur l’intelligence artificielle, le codage des robots, le pilotage de drones, et la programmation (de robots et de drones). La formation a duré dix (10) jours pour chaque enfant. Pour monsieur SANFO, « dix (10) jours, c’est pas suffisant pour en faire des spécialistes mais suffisent pour que les enfants comprennent de quoi il est question ». Les apprenants ont même pu faire des créations de solutions pour le quotidien à partir de leurs connaissances.
Démonstrations, par les enfants, de leurs créations
L’objectif du centre a bien été atteint au regard de ce que les apprenants ont démontré à l’assistance comme savoirs et savoir-faire. Ce sont, entre autres créations, un dessin animé pour sensibiliser la jeunesse sur la crise sécuritaire et la condition des déplacés internes ; un projet de parking automatique devant permettre aux voitures de se garer sans chauffeur ; un système de reconnaissance faciale qui pourrait aider la police dans ses investigations ; un Power Bank made in Burkina Faso.
Ce sont autant de démonstrations qui ont émerveillé un public qui a pu assister en apothéose à un pilotage de drone par une académicienne.
C’est une grande satisfaction qui anime les parents qui ont envoyé leurs progénitures à ce camp selon les propos de leur porte-parole. A sa demande, pour manifester leur reconnaissance, tous les parents et apprenants de se tenus debout pour une minute d’applaudissements en l’honneur du promoteur du camp. Un autre parent nous témoigne sa satisfaction d’avoir inscrit son enfant à ce camp: « Mon fils aime manipuler tout ce qui est électronique. Quand il a suivi la formation, j’ai remarqué un grand changement. Je sens qu’il y aura de l’amélioration dans sa formation à l’école » nous a confié monsieur Hubert TAPSOBA.
Des doléances ont été exprimées lors de la cérémonie
A ce titre, les parents ont souhaité que le promoteur trouve des mécanismes pour leur faciliter l’acquisition, à coûts plus abordables, du matériel que les enfants utilisent lors de ces camps. Cela leur permettra de continuer la pratique de ce qu’ils ont appris durant le camp. Les enfants ont, quant à eux, demandé que cette initiative soit étendue à d’autres enfants d’autres régions afin que ces derniers profitent des savoirs qui leur ont été transmis.
C’est un appel du moins entendu par le promoteur qui n’a pas manqué d’insister sur le fait que c’est d’ailleurs tout leur souhait. Cependant, les moyens manquent et le coût de la participation est en lui-même un facteur d’exclusion car, comme le reconnait monsieur SANFO « c’est pour les enfants de riches ; 50 000 FCFA, c’est pas donné à tous les parents pendant les vacances ». C’est pourquoi il en appelle à la collaboration des autorités en charge de l’éducation.
Davy SOMA