Ce dimanche 18 juin a eu lieu un panel organisé par le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) à l’occasion de la messe annuelle des cadres catholiques. Réunis dans la salle de conférence du centre Saint Jean Paul II de Tanghin, les participants ont échangé autour du thème suivant : Quelle contribution de la culture et de la religion à l’effort de paix au Burkina Faso ?
Deux communications ont marqué cette journée. La première, faite par Abdoul Karim Sango, ancien ministre de la culture, des arts et du tourisme, a porté sur la contribution de la culture à la recherche de la paix au Burkina Faso.
Dans son intervention, Abdoul Karim Sango a démontré l’importance de la culture dans la lutte contre le terrorisme en ces termes : « la culture a une dimension préventive des conflits ; elle est également un moyen efficace de résolution de toutes les formes de violence ». Selon lui, la culture comporte la solution à tous les problèmes, raison pour laquelle il « invite les Burkinabè à garder leur culture ».
La seconde communication, portant sur la contribution de la religion à l’effort de paix, a été faite par l’Abbé Jean-Baptiste Sanou. Ce dernier a exhorté les croyants à « renoncer à toute forme de violence, d’intolérance religieuse ou de repli identitaire ». Pour l’Abbé Sanou, la paix que recherche notre pays résulte d’une « harmonie dynamique des relations sociales ».
Séraphine Sagnon, coordonnatrice du SEPAFAR a précisé que la réflexion va continuer au-delà de ce cadre pour mieux traiter de certains sujets. Elle a par ailleurs invité les chrétiens à instaurer dans leur vie des valeurs de tolérance, de l’amour du prochain et du vivre ensemble.
A noter que la vision du SEPAFAR est de former les consciences pour une citoyenneté responsable ; la thématique abordée vient donc confirmer cette vision en interrogeant la responsabilité de chacun dans la quête de la paix à travers nos cultures et religions. Dans ce sens, une messe a été dite par le Cardinal Philippe Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou, pour le retour de la paix au Burkina Faso.
Sakinatou Roamba