La Dika, médias du livre, a procédé au lancement officiel de sa toute première session de formation en stratégies de lecture. La cérémonie de lancement, riche en littérature, a connu la participation de plusieurs acteurs du monde du livre et, partant, de la littérature. Deux jours durant, les participants seront outillés sur les techniques et aptitudes idoines à l’appréhension du livre. Ce fut ce samedi 28 janvier 2023 à Ouagadougou.
Le monde du livre, de plus en plus étoffé tant par des initiatives personnelles que collectives, connait une révolution au cours de ces deux dernières décennies au « pays des Hommes intègres ». Parmi ces initiatives au Faso, la mise en place d’un média en ligne dénommée La Dika. Cette plateforme dédiée à la cause du livre, a organisé à travers sa promotrice, Kadidia Nébié, une session de formation en stratégie de lecture.
Selon la promotrice, cette initiative est inspirée du constat selon lequel le niveau des masses apprenantes est de plus en plus bas. « Plusieurs personnes ne lisent pas dans notre pays. Ceux qui s’y prêtent aussi, sont peu à aller au bout de la lecture et finissent par abandonner », a-t-elle expliqué. Ainsi le but de cette formation est-il de contribuer au relèvement de ce niveau moins reluisant, toujours selon mademoiselle Nébié.
Elle entend donc donner plus de raisons à ces participants de se laisser aller à la lecture en les outillant aux techniques efficaces et aptitudes propices à une bonne et optimale lecture.
L’objectif de cette session de formation est de faire en sorte que chaque participant puisse lire au moins un livre par mois, soit douze livres par an. Le nombre de lecteurs sera accru dans cette lancée.
Quant à la présidente de la cérémonie, l’illustre Bernadette Dao, figure de proue de la littérature burkinabè féminine, elle salue l’initiative et témoigne sa joie face à un tel projet. « Assister à un programme de promotion de la lecture, ne peut que nous réjouir en tant qu’écrivains mais également en tant que parents, car il semble que le constat est désolant concernant la lecture», a-t-elle laissé entendre. Cependant, en sa qualité de femme de lettre chevronnée, elle ne manquera pas de formuler des doléances à l’endroit des autorités en charge de l’éducation. « Nous espérons que la tendance à inscrire davantage les œuvres burkinabè au programme va continuer car nous avons des œuvres de qualité », a-t-elle souhaité.
Par ailleurs, les participants ont découvert, à l’entame de la cérémonie, l’hymne du livre dont l’auteur n’est autre que Bernadette Dao.
Idrissa Siri