Le conférencier du jour, partageant sa vision sur la jeunesse
En marge de son initiative dénommée “Université de la jeunesse”, l’institut de recherche FREE AFRIK a organisé une conférence publique le vendredi 09 septembre 2022 au centre Cardinal Paul ZOUNGRANA. Animée par son directeur exécutif, le Dr Ra-sablga Ouédraogo, la conférence a vu la participation de plusieurs personnes très intéressées par le thème qui portait sur la jeunesse et le terrorisme au Burkina Faso.
« Jeunesse burkinabè, il s’agit de ne pas se rendre »,c’est sous ce thème que la conférence publique de l’université de la jeunesse initiée par FREE AFRIK, s’est tenue dans une salle comble cet après-midi du 9 septembre. Parmi les multiples raisons qui expliquent le choix de cette thématique, déterminante reste celle de la position stratégique de la jeunesse. En effet, selon Dr Ra-sablga Ouédraogo, directeur exécutif de FREE AFRIK, la jeunesse constitue “l’acteur stratégique” dans la lutte contre le terrorisme. Pour cette raison, comme il l’a laissé entendre, cette “guerre sera remportée par la partie qui l’aura gagnée“.
Une jeunesse assez inactive parce qu’en crise
A en croire les explications du conférencier du jour, la jeunesse a du mal à s’engager pleinement dans cette guerre parce qu’elle est dans une crise de sens et de sciences. C’est ce qui explique son inaction et son enrôlement à succès dans le rang des terroristes. « Dans cette crise de sens, la jeunesse peut être vertueuse, patriote et même très désireuse de s’engager y compris de façon très courageuse ; mais elle se trouvera dans une inertie qui s’explique par un puissant sentiment d’impuissance. »
De l’histoire en passant par la poésie jusqu’aux réalités quotidiennes, c’est un constat amer qui a été établi à travers une large argumentation scientifique. Le but d’un tel tableau est d’obtenir, non pas qu’une prise de conscience du rôle prépondérant de la jeunesse dans cette guerre, mais aussi d’éviter les écueils placés en elle.
Une jeunesse qui ne doit pas se rendre…
En effet, une partie de cette jeunesse est dévoyée vers des causes qui ne servent pas la nation. Elle est instrumentalisée par les entités socio-politiques et par les OSC (Organisations de la société civile) selon les explications du chercheur. « Il s’agit de ne pas se rendre au terrorisme, au fanatisme, à l’obscurantisme, à la stigmatisation communautaire, au relativisme éthique, au clientélisme des élites sans valeurs, à la désinformation, à la manipulation des fake-news, aux divisions ancien régime et nouveau… à tout ce qui est contraire à la patrie » interpelle le conférencier.
Au-delà de ces écueils à éviter, la jeunesse ne devrait pas rester dans l’inaction. Elle doit, parce qu’elle a le pouvoir et la force, oser inventer ses propres voies en faisant appel à son ingéniosité. Ainsi, devra-t-elle pouvoir se rendre au service de la nation afin de changer la face de la situation.
C’est dans un contexte sécuritaire dégradé avec son lot de conséquences, que s’est tenue l’université de la jeunesse. Celui socio-politique reste un contexte difficile tant les remous socio-politiques sont de plus en plus notables. Avec cette conférence publique, l’université de la jeunesse de l’institut prend fin après son lancement depuis le 3 septembre passé.
Idrissa SIRI