Beaucoup de jeunes étudiants en fin de cursus se posent des questions quant à la suite des évènements concernant leur carrière professionnelle. Nous allons à la rencontre d’un professionnel dans le domaine commercial, un métier où les besoins en recrutement sont en perpétuelle croissance. Son parcours pourrait inspirer nos jeunes lecteurs. Mamadou KIEKIETA, âgé de 39 ans, est Responsable Commercial canal B2C Lubrifiants chez Vivo Energy, une multinationale qui exploite sous licence la marque Shell et Engen dans une dizaine de pays en Afrique.

Adèle ZONGO

Au quotidien, Mamadou gère un portefeuille clients dans son réseau de distribution. Il fait de la prospection et de la fidélisation à l’aide de méthodes rationnelles et objectives afin de garantir le développent de son réseau. En pratique, ce responsable commercial suit des processus préétablis par l’entreprise pour aboutir aux résultats attendus. Selon Mamadou, beaucoup de profils peuvent exercer ce métier mais celui qui est plus habilité à le faire est quelqu’un qui a au moins un niveau Master en Marketing et aussi des connaissances en Logistique. En plus, il faut avoir un niveau moyen en anglais et parler couramment quelques langues locales. « J’ai fait mes études primaires et secondaires en Côte d’Ivoire avant d’entamer mon cursus universitaire à Ouagadougou à l’UFR SVT. Le goût des affaires me conduit très tôt dans le monde professionnel et j’abandonne les études. Après une formation en anglais, je deviens agent commercial dans une société coréenne et j’enfile les petits contrats par ci et par là. Le besoin de diplôme pour évoluer me conduit à retourner sur les bancs 5 ans plus tard. Après une licence en marketing et un master en transport logistique, je m’inscris dans deux universités anglo-saxonnes pour en sortir avec un Master of Business Administration (MBA) option Marketing of Services et un DBD en Marketing Management», raconte Mamadou.

C’est à la suite de l’obtention de ces diplômes qu’il a intégré l’entreprise dans laquelle il travaille. Au sein de cette structure, le jeune homme va gravir progressivement les échelons jusqu’au poste de responsable commercial. Pour lui, ce métier est une passion. Il est passionné par la vente et c’est une remarque que lui font la plupart de ses collaborateurs. « J’adore voir des produits bien achalandés dans des rayons, propres attrayants et qui se vendent bien. Les chiffres d’affaires et les marges sont autant d’indicateurs qui me parlent», soutient-il.

Au-delà de son amour pour ce métier, Mamadou est bien conscient des difficultés qui y résident. Il affirme que dans le contexte burkinabè, le comportement du consommateur et le pouvoir d’achat de ce dernier représentent parfois des contraintes. En plus, la concurrence représente un défi au quotidien et il faut s’armer d’un mental d’acier pour s’adapter. « Avec les nouvelles technologies, la crise sanitaire de la Covid 19, … les flux de logistique commerciale vont se simplifier. On commence à migrer vers la digitalisation et on parle déjà de monnaie électronique en Afrique.  D’ici 10 ans, c’est probable que dans les grandes villes, les circuits de distribution soient raccourcis. Les consommateurs auront tendance à payer en ligne et se faire livrer à domicile »

Mamadou conseille aux jeunes de se former, de s’armer de courage, d’être rigoureux et d’avoir une forte capacité d’adaptation. Pour lui, ce métier passionnant est le lieu où il faut aider des partenaires d’affaires à se réaliser (augmentation de capitaux, création d’emplois, contribution au développement socio-économique, …). « En contrepartie vous êtes récompensés par ce sentiment d’accomplissement qui vous habitera tout au long de votre vie » a-t-il conclut.