Comme l’année précédente, septembre 2024 n’a pas été de tout repos pour « les jumeaux du mois ». A l’instar des « natifs » d’autres mois, ceux de septembre ont réalisés plusieurs actions caritatives qui se sont déroulées du 7 au 28 septembre. Consistant en une série de dons mobilisés grâce à la générosité des membres de leur groupe WhatsApp, la clôture des activités s’est faite avec des orphelins d’un centre d’accueil à Ouagadougou.
En tout, les dons en nature et en espèce ainsi que les cotisations collectées s’élèvent à environ un million de FCFA. « Nous avons rencontré des difficultés au niveau des cotisations dans les débuts mais au fil du temps, les membres se sont engagés en faisant des dons en nature et en espèce pour la bonne marche des activités », nous explique Evan Trahoré, Président du comité d’organisation (PCO) 2024.
Ainsi, avec ces dons venus en supplément des cotisations mensuelles « non contraignantes » en cours depuis septembre 2023, Evan et ses jumeaux (Ndlr : tous les natifs du mois sont appelés jumeaux) ont pu réaliser diverses activités caritatives.
Des dons de diverses natures pour soulager
Cette année, les activités du mois de septembre ont toutes été des dons. Le premier fut à l’endroit des bébés du service de néonatologie du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Tengandogo. Le samedi 7 septembre 2024, en effet, un lot de layette, de stérilisateur, d’oxymètres de pouls, du savon, des biberons, etc.. a été offert aux nouveau-nés ; un geste salué par le personnel qui s’est voulu reconnaissant envers les donateurs.
De même, les responsables du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et du Chu pédiatrique Charles De Gaulle n’ont pas manqué de manifester leur gratitude envers les natifs de septembre. En effet, après le don de sang qui les a mobilisés le 21 septembre au CNTS, ils ont offert des vivres et des médicaments aux enfants souffrant de l’insuffisance rénale et du cancer à l’hôpital pédiatrique le 28 septembre.
Sur le don de sang, le PCO justifie: « Nous avons jugé bon de faire ce don qui sauve des vies, et surtout que nous sommes dans une période de forte demande à cause du palu qui sévit, cela va contribuer à atténuer le manque ».
Native du 2 septembre, Djénéba Traoré se réjouit d’avoir pu donner son sang. Elle, qui est nouvelle et qui était à sa deuxième participation aux activités, lance cet appel : « je demande à tous ceux qui ont, entre autres raisons, la peur de l’aiguille, à franchir le pas car, la douleur n’est pas intense alors que le bénéfice est grand pour les malades ».
Quant à Claver Sawadogo, également membre récent du groupe, « ce don fut une belle expérience dans une période où l’anémie est assez récurrente à cause du paludisme ». Lui qui est son 6e don, encourage tous ceux qui le peuvent, à s’engager dans le don de sang. Djénéba, elle, invite tous ses jumeaux non encore membres du groupe à les rejoindre « afin de tisser de nouvelles relations et renforcer leur cercle d’amis ».
Une journée de clôture en solidarité avec des orphelins
Informés de la naissance de quintuplés à l’hôpital Saint Camille, les natifs de septembre ont effectué un déplacement le 22 septembre pour féliciter les parents en leur donnant un cadeau symbolique. Cette initiative spontanée aura précédé la journée de clôture survenue le 28 septembre 2024.
C’est avec les orphelins et enfants abandonnés de l’hôtel maternel, une institution de l’État, que les natifs ont décidé de clôturer leurs activités. Cette journée, ponctuée de don en vivres et en vêtements et d’un partage de repas communautaire avec les pensionnaires, a été bien accueillie par les responsables.
À l’unisson et dans une ambiance conviviale avec les enfants, ce fut l’occasion de célébrer collectivement les anniversaires de tous les natifs et de se redonner du souffle pour l’année prochaine.
« C’est sur la base d’une enquête menée par notre volet action sociale, que nous avons identifié les différentes couches vulnérables à soutenir », précise le PCO. Pour lui, le bilan de la mobilisation financière est « assez satisfaisant au regard du contexte national qui prévaut ».
De son côté, Cynthia Dabiré, chargée des activités sociales se réjouit du bon déroulement du programme : « il n’y a vraiment pas eu de difficultés lors des démarches ; toutes les demandes d’autorisation ont été bien accueillies et les responsables ont été vraiment à l’écoute ».
Cependant, signale-t-elle, « le don envisagé à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou n’a pu être effectif car, il nous fallait certains justificatifs de notre existence ». N’étant pas une structure formelle, cette exigence qu’elle juge « normale » a donc conduit à un surseoir à cette activité.
C’est sur une note de gratitude que le PCO, en fin de mandat avec son équipe, remercie tous les natifs pour « le travail formidable abattu ». « Mon message est un appel à l’union pour sauver des vies, soulager les couches les plus vulnérables et aussi, créer un réseau où chacun trouvera son compte sur tous les plans », a conclu Evan Trahoré.
Davy Soma