Dans le souci de répondre à l’exigence de plus en plus grande qu’est l’auto-prise en charge, les associations de jeunesse ne manquent pas d’initiatives. C’est le cas de la jeunesse catholique à travers leur structure faitière qu’est le Conseil National de la Jeunesse Catholique du Burkina Faso (CNJC-BF). En septembre 2023, cette structure a organisé une activité dédiée exclusivement aux filles qui fut une occasion de formation en entrepreneuriat. Cette année, dans la continuité de ce projet, des participantes ont bénéficié d’un autre cadre d’apprentissage pour renforcer leurs compétences.
En mai 2025, le Conseil National de la Jeunesse Catholique du Burkina Faso (CNJC-BF) a réuni une dizaine de jeunes filles pour renforcer leurs compétences en gestion de projets, évaluer les progrès réalisés, et identifier les défis à surmonter, en combinant formations théoriques, ateliers pratiques et coaching pour un développement durable de leurs initiatives. En effet, les bénéficiaires de ce séminaire ont participé précédemment au « séminaire national de la jeune fille catholique » tenu du 3 au 8 septembre 2023, rassemblant des participantes de diverses religions.



Ainsi, explique Arsène Sawadogo, chargé de Communication et des relations extérieures du CNJC, le séminaire organisé du 1er au 4 mai 2025 concernaient les jeunes filles ayant lancé des projets après le séminaire de 2023. Pour participer à ce rendez-vous à la paroisse Notre Dame du Rosaire de Kolog-Naaba, les conditions étaient clairement définies : « avoir participé en septembre 2023 au juvénat garçon de Saint Camille ; avoir initié une activité génératrice de revenus dans l’un ou plusieurs domaines abordés lors de la formation de 2023 pour l’auto-prise en charge de la jeune fille et être disponible pour prendre part au séminaire ».
Des thématiques pratiques et une formation personnalisée
Elles étaient environ 10 filles remplissant ces conditions et qui ont bénéficié de ces 72 h de formation. Comme nous le confie le chargé de Communication et des relations extérieures, le séminaire visait à fournir aux participantes des compétences concrètes pour réussir dans le domaine entrepreneurial. « L’entrepreneuriat étant un milieu assez complexe, nous avons mis l’accent sur des thématiques susceptibles de leur permettre d’aller au-delà du stade embryonnaire de leurs projets, et de pouvoir asseoir une entreprise viable et compétitive à tous les niveaux », rassure-t-il.
Les thématiques abordées ont été variées et cruciales pour les futures entrepreneuses. Affirmation de soi et leadership, grandes orientations stratégiques pour une entreprise sociale, bonne gestion administrative, commercialisation des produits et services, ainsi que le choix du statut juridique, tels étaient les sujets au menu.
Outre les conférences, des ateliers pratiques, des séances de coaching et de mentorat pour un accompagnement personnalisé ont permis aux participantes de mieux cerner leurs domaines. Elles ont également eu l’opportunité d’échanger avec le Fonds Faso Kuna-Wili, une structure qui facilite l’accès au financement des PME, et de partager leurs expériences, des défis rencontrés dans leurs projets.
Des obstacles mais aussi des perspectives durables


Malgré l’enthousiasme, l’organisation de cet événement selon le chargé de Communication et des relations extérieures n’a pas été sans difficulté. « En termes de difficultés rencontrées pour la tenue de cette activité, nous pouvons noter l’aspect financier, l’insécurité qui n’a pas favorisé le déplacement de certaines filles », révèle-t-il.
L’organisation de ce genre d’activité nécessitant assez de moyens, notamment financiers et techniques, plusieurs suggestions ont été formulées. En vue de pérenniser ces actions et de les rendre encore plus efficaces. « En maintenant la collaboration et en envisageant des fonds pour financer les activités de quelques jeunes filles, cela pourrait être d’une très grande aide », conclut-il.
Nel’S